Les images insoutenables défilent depuis plus d’une semaine, qu’elles concernent l’attaque du Hamas ou bien l’odieux assassinat d’Arras. Ces clichés nous submergent d’émotion, nous poussent à l’indignation sans jamais nous pousser à la réflexion.

Effectivement il n’est pas acceptable que des civils innocents soient victimes de violences qu’elles qu’en soient les formes mais s’en tenir à ce constat conduit inévitablement à rester dans le sensationnalisme pour mieux éluder le fond du problème.

La politique radicale d’enfermement, d’isolement pétrie d’injustice menée par l’État d’Israël dans la bande de Gaza a profité à des groupes islamistes qui ne veulent entendre parler ni d’égalité, ni de fraternité.

On sait que les vidéos qui tournent de façon virale ne sont pas de nature à nous sortir de la sidération, bien au contraire.

La leçon à tirer de ce déchainement de violence est sans doute que la peur ne doit pas nous faire admettre l’inacceptable. La peur générée par ces évènements ne doit pas nous faire accepter de remettre les clés de notre liberté à quiconque.

Les vrais responsables de ces tragédies se frottent les mains car les peuples accablés par tant de violences sont disposées à leur troquer leur liberté contre des mesures qui en aucun cas ne garantiront la paix en France comme au Proche-Orient.

Et comme ils savent que les populations placées dans l’hébétude ne réagissent pas lorsqu’on les dépouille de leur liberté, ils attendent patiemment de grignoter tout ce qui devrait conduire à un monde de justice, d’égalité et de solidarité.

Ce n’est donc pas en laissant prospérer les ghettos (urbains et/ou ethniques) qu’on lutte contre l’obscurantisme et la violence, ce n’est qu’en réduisant la misère et en favorisant l’émancipation des individus qu’on réduit les risques d’une telle rage et de tels passages à l’acte.

Plus que jamais, il est du devoir des enseignants de garder leur libre-arbitre. Donnons collectivement une autre direction à cette école, toujours autant reproductrice d’inégalités et qui provoque de ce fait l’inévitable rage des exclus.