Les résultats
Notre analyse
Il reste 42 % des cas pour lesquels la CDIsation a posé problème ou n’a pas eue lieu. Elle n’est donc pas encore automatique. Cela s’explique sans doute par l’arrivée tardive du décret (décret n°2022-1140 du 9 août 2022), qui montre au passage un certain mépris pour les AED. On le voit ensuite, cela a entraîné certaines difficultés notamment des retards dans la signature du contrat, et donc des retards de paiement, certain-es sont resté-es deux mois sans rien toucher. Un sondé sur trois ayant rencontré des difficultés dans l’accès au CDI le doit aux réticences de son chef d’établissement pour lequel le flou du décret laisse les mains quasi libres pour un refus de CDI.
La CDIsation peut par ailleurs entraîner une hausse de la quotité de travail, heureusement cela ne semble pas se faire au détriment des AED restés en CDD. Globalement, cette CDIsation n’entraîne pas de changement dans les rapports avec les collègues et la hiérarchie, mais on note tout de même une augmentation des exigences.
Enfin, pour presque la moitié des répondant-es, les AED devraient pouvoir choisir entre le CDI et un statut de fonctionnaire. La CDIsation n’est donc pas une conquête suffisante, à la hauteur des revendications portées dans les luttes.

NOS REVENDICATIONS POUR LES AED :
● la titularisation sans condition ;
● l’augmentation des salaires qui sont particulièrement bas ;
● le recrutement massif de personnels AED ;
● la gestion académique pour empêcher l’arbitraire ;
● la baisse du temps de travail sans baisse de salaire et la fin de l’annualisation ;
● la reconnaissance des heures de nuit pour le travail en internat ;
● la création d’un service de remplacement sur de petites zones ;
● l’accès à une formation initiale et l’augmentation du crédit d’heures pour formation et l’instauration d’un congés de formation ;
● la suppression des 3 jours de carences.
