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Quand SUD éducation se mue en SUD épuration

Communiqué de presse
Dimanche 20 novembre 2022 — Dernier ajout dimanche 29 octobre 2023

Alors qu’une partie des militants de l’organisation a été poussée vers la sortie pour avoir contesté le virage autoritaire de la fédération SUD éducation, cette organisation fait sa propre caricature et poursuit impitoyablement ceux qui ont souhaité continuer à militer dans un syndicat avec des pratiques véritablement démocratiques.

Que reste-t-il en fait des valeurs qui se cachent derrière l’acronyme SUD ?

S comme Solidaires ?

A en juger par la campagne de désinformation qui a suivi l’éviction de SUD éducation académie de Grenoble, connu aujourd’hui sous le nom de SUD Lutte de Classes éducation, la communication en direction des autres organisations syndicales nationales et locales visant à ostraciser d’anciens camarades (SUD éducation académie de Grenoble fait partie des historiques qui ont créé la fédération et membre de l’intersyndicale depuis plus de vingt ans) et les recours juridiques engagés contre eux, ce « S » apparaît désormais comme un oripeau décrivant un fonctionnement « Sectaire » auquel il faudrait substituer le A d’« Affinitaires ».

Quid du « U » d’Unitaires ?

Unitaires à la base ou au sommet ? On est bien loin de décembre 1995, de l’élan collectif et basiste impulsé par des militants qui ne se reconnaissaient plus dans les décisions bureaucratiques de leurs organisations. Ces derniers temps, les grandes manœuvres inter-organisationnelles dans lesquelles SUD joue sa survie guident certainement l’envie d’éliminer ceux qui ne l’entendent pas de cette oreille ou qui portent encore un intérêt à la charte d’Amiens. En effet cette recomposition syndicale qu’elle soit la volonté de faire face aux nouveaux schémas institutionnels ou qu’elle parte d’organisations qui y voient l’intérêt immédiat de compenser leur perte de vitesse et de lisibilité n’en reste pas moins artificielle et inopérante pour faire face aux attaques néo-libérales.

Démocratiques ? Vraiment ?

Une cellule de la fédération SUD éducation avec la participation active de certains Solidaires a mis en place une « task force » juridique pour que leurs opposants ne puissent faire valoir leur droit d’expression. Le prétexte invoqué en serait un conflit de notoriété. Étrange pour des militants qui n’ont eu de cesse ces derniers mois de ringardiser les positions de leurs antagonistes par des anathèmes, les faisant passer pour des primates.

Ceux-là même qui hier vilipendaient la justice bourgeoise l’instrumentalisent désormais pour faire invalider les listes aux élections professionnelles de SUD Lutte de Classes éducation. Pis, alors que certains de leurs camarades subissent ou ont subi une répression féroce partie depuis la rue de Grenelle, cette avant-garde du syndicalisme pactise avec la DRGH du ministère pour liquider ceux qui les empêchent de pérorer en rond. Qu’ont-ils donc à craindre puisqu’ils ont raison et que de toute façon il faut écraser toute forme d’opposition dans des prétoires ou par des anathèmes ? Que le vernis démocratique craque sans doute ? Et quid des Solidaires locaux et des autres syndicats ? Vont-ils apporter leur contribution à cette grande lessive par crainte de la pluralité et de l’altérité ou vont-ils enfin réagir salutairement ?

Le vrai problème c’est que cet équarrissage dissimule tant bien que mal l’entrisme politique, la faiblesse idéologique, le manque de créativité de certaines organisations qui reprennent à leur compte les mantras instillés par une idéologie malheureusement bien solide sur ses bases, le néolibéralisme, qui sait avec soin flatter les individus à travers le combat de la diversité contre l’égalité.

Communiqué presse - SUD épuration (25.10.22)
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